En vertu de la loi belge, les contrats de travail peuvent être rompus unilatéralement, à tout moment, par les parties, moyennant la notification d’un préavis ou le versement d’une indemnité compensatoire de préavis. Toutefois, certaines catégories de travailleurs bénéficient d’une protection contre le licenciement. Dans ces cas particuliers, la rupture du contrat de travail par l’employeur est bien plus contraignante.

Cette protection spéciale s’applique essentiellement:

Dans les deux cas de figures, toutes les situations sont reprises dans la législation sociale belge.

Protection contre le licenciement pour quelles situations ?

La législation sociale belge prévoit plusieurs situations de protection contre le licenciement:

Protection contre le licenciement: pour quelles fonctions?

Outre des situations particulières, il existe également certaines fonctions dans l’entreprise qui font naître une protection contre le licenciement pour ces travailleurs spécifiques.

Tel est le cas :

Qu’induit cette notion de protection?

Durant la période de protection, l’employeur ne peut effectuer d’acte tendant à mettre fin au contrat de travail. Cette interdiction comprend la rupture immédiate du contrat et également la simple notification d’un préavis.

Il est interdit de licencier un travailleur protégé lorsque le licenciement a un rapport avec le motif de la protection. L’employeur a donc toujours la possibilité de mettre fin au contrat d’un travailleur protégé pour autant que le motif soit objectif et suffisant mais également qu’il soit totalement étranger à l’origine de la protection.

Exemple: les motifs d’ordre économique, technique, le comportement fautif du travailleur ou encore le motif grave.

Aussi, cette interdiction de licencier s’applique à tous les types de contrats conclus. Ainsi, que le travailleur concerné soit sous contrat à durée déterminée ou indéterminée, sous contrat de remplacement, sous contrat pour un travail nettement défini ou autre, la protection s’applique.

Quelle période de protection?

Le début et la durée de la période de protection diffère en fonction de la situation à l’origine de la protection. Généralement, la protection commence à la date où l’employeur est informé par le travailleur de la situation. La durée peut s’étaler sur quelques mois ou quelques années.

Sanctions

Si pendant la période de protection, l’employeur met fin de manière unilatérale au contrat de travail sans que le motif évoqué soit étranger au fait qui constitue la protection, la rupture sera jugée comme irrégulière.

En conséquence, il sera alors imposé à l’employeur de s’acquitter d’une indemnité compensatoire de préavis auprès de son travailleur. Le travailleur pourra exiger une indemnité forfaitaire de protection.

Le cumul des deux indemnités est possible lorsqu’on est en présence d’une situation particulière occasionnelle d’un travailleur.

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