






Le télétravail, autrefois imposé durant la crise sanitaire, est aujourd’hui devenu une organisation de travail courante et pérenne. Il n’est plus obligatoire mais il est encadré par la loi et doit résulter d’un accord entre l’employeur et le salarié.
Selon le Code du travail, le travail à distance est une forme d’organisation dans laquelle une activité qui aurait pu être réalisée dans les locaux de l’entreprise est effectuée hors de ces locaux, de manière volontaire et avec l’utilisation des technologies numériques.
Le télétravail peut être instauré de deux façons :
Par accord collectif conclu au sein de l’entreprise
Par convention individuelle entre l’employeur et le salarié, formalisée par un avenant au contrat de travail ou un simple accord écrit
L’employeur a plusieurs responsabilités lorsqu’il met en place le télétravail :
S’assurer que le salarié dispose des moyens nécessaires pour travailler (ordinateur, logiciels, accès sécurisé aux données, etc.)
Assurer la santé et la sécurité du salarié, même à distance (prévention des risques psychosociaux, isolement, surcharge)
Respecter le droit à la déconnexion
Mettre en place un suivi clair et éviter les abus de contrôle
Le salarié en télétravail bénéficie des mêmes droits qu’un salarié travaillant dans les locaux : rémunération, accès à la formation, respect du temps de travail et des congés.
Il doit en contrepartie respecter les règles fixées par l’entreprise (horaires, reporting, confidentialité des données, etc.).
Depuis le 1er mars 2025, l’indemnité forfaitaire maximale de télétravail s’élève à 157,83 euros par mois.
Cette indemnité couvre les frais de bureau, c’est-à-dire les dépenses qu’un employeur supporterait également si le travailleur effectuait ses tâches dans les locaux de l’entreprise, notamment :
l’usage d’un espace de bureau au domicile du travailleur (y compris la location et les amortissements éventuels de l’espace)
les fournitures informatiques et d’impression
les fournitures de bureau (papier, carnet de notes, stylos, etc.)
les fournitures de base telles que l’eau, l’électricité et le chauffage
les frais d’entretien
les frais d’assurance
Cette indemnité est exonérée d’ONSS et de précompte professionnel, à condition que le télétravail soit organisé de manière structurelle et régulière.
Le travail à distance présente de nombreux atouts :
Réduction du temps et du coût des déplacements
Meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle
Diminution de l’empreinte carbone liée aux transports
Attirance et fidélisation des talents, notamment dans les métiers en tension
Cependant, il présente aussi des défis : isolement, surcharge de travail, difficultés de management à distance, nécessité d’outils numériques performants.
Pour tirer pleinement parti du télétravail et maintenir un environnement efficace :
Organiser un espace de travail dédié, calme et ergonomique
Gérer son temps efficacement, en respectant les horaires et en prévoyant des pauses régulières pour éviter la fatigue
Maintenir une communication régulière avec l’équipe et le supérieur hiérarchique pour rester aligné sur les objectifs et les tâches
Veiller à la sécurité des données et respecter les consignes de l’employeur concernant les informations professionnelles
Le télétravail à l’étranger soulève des questions fiscales et sociales complexes. Les règles dépendent notamment des conventions préventives de double imposition entre la Belgique et le pays de résidence du travailleur.
Pour plus d’informations, il est conseillé de consulter le site officiel du SPF Emploi – Travail et Concertation sociale, notamment la page dédiée au travail à domicile et au télétravail.
En 2025, le télétravail est devenu une modalité de travail durable, flexible et adaptée aux attentes des salariés comme des employeurs. Pour qu’il soit un succès, il doit être négocié, encadré et équilibré afin de préserver à la fois la performance de l’entreprise et la qualité de vie des travailleurs.